LES VINS DE GAILLAC, LE CHAMP DU COQ
À Gaillac, le vin est une longue histoire et garde en mémoire celui d’être le plus ancien du Sud-Ouest. Le vin du Coq, gallus en latin, est née en 972 mais fut implanté dès le deuxième siècle avant J-C à l’époque où le Tarn devient navigable avant de rejoindre la Garonne.
Les Vins du Coq.
En 972 l’évêque D’Albi fait don de terre à l’abbaye de Saint Michel. Un don qui marque la fondation officielle de la ville de Gaillac. Les moines Bénédictins de l’abbaye de Saint Michel de Gaillac furent dès le Moyen Age les grands développeurs et ordonnateurs des vins de Gaillac.
Au XIVe siècle siècle, les barriques étaient marquées au fer d’un coq qui certifiait l’appartenance Gaillac.
Henri IV et Louis XIV étaient amateurs de ces vins de caractère aux accents du Sud-Ouest. Le Gaillac atteignit au XVIIIe siècle une renommée européenne jusqu’à ce que les négociants bordelais lui attribua un rôle de vin de «médecin» qui était destiné à améliorer la profondeur des vins de Bordeaux. Ce fut le chant du coq!
Le XXe siècle lui rend hommage. En 1938, les vins blancs de Gaillac accèdent à l’appellation d’origine contrôlée. Les vins rouges et rosés rejoignent l’AOC en 1970. Le vignoble de Gaillac de 35000 hectares s’étend de part et d’autre du Tarn et s’évade au nord vers Gordes sur Ciel. L’itinéraire est jalonné des grandes bastides albigeoises, de villages médiévaux perchés, un Tarn riche de son patrimoine et de ses vignobles à découvrir entre Toulouse et Albi en passant par Gaillac.
7 vins, 7 caractères.
La particularité du Gaillac réside dans ses cépages tous typiques, pour certains uniques et très anciens. Le Gaillac se décline en rouge, rosé et blanc sec, du blanc sec perlé, du Gaillac doux effervescent et primeur. 7 vins et 7 caractères élaborés avec une dizaine de cépages.
On note pour les rouges le duras un des plus anciens qui donne souplesse et des arômes de poivre et d’épices. Le braucol ou fer servadou apporte des vins charnus aux goûts de fruits rouges et le prunelart un cépage historique plein de puissance.
Pour les blancs, on utilise le loin de l’œil. Ce cépage très particulier, unique à Gaillac, produit des vins secs floraux et fins mais aussi permet l’élaboration de vin doux et des vendanges tardives. Quant au mauzac, il est le cépage référent du Gaillac et excelle dans l’assemblage apportant des notes de pommes et de poires pour des vins tendres. Enfin l’ondenc qui a été réintroduit mais en petite quantité. Des cépages autochtones auxquels il faut ajouter la syrah le gamay et la muscadelle.
Les Vins de Fronton
Dans le Tarn et Garonne, de Montauban et Moissac en redescendant vers Toulouse on est au cœur du frontonnais.
Les vignobles s’étendent sur les larges terrasses entre Garonne et Tarn sur un sol pauvre et graveleux où le quartz domine donnant aux vins toute leur plénitude. 2400 hectares de vignes qui dans son ensemble prennent la forme d’un ballon de rugby, un hommage au pays du ballon ovale.
La négrette partage la vedette avec le rugby.
La légende voudrait que la négrette ait été rapportée de Chypre par l’ordre de Saint jean de Jérusalem. Les hospitaliers avaient établi une Commanderie à Fronton dès le XIIe siècle. Le cépage mavro, noir en grec, se développa sous le nom de négrette.
Un cépage unique pour des vins à nul autre pareil. Son raisin noir exprime la violette. Les vins blancs sont fins et fruités, les rouges complètement sur le fruit noir. Les cuvées dites de Haute Expression, des vins de gamme et de garde, sont les bons compagnons du cassoulet.
La négrette, cépage fabuleux mais capricieux a été réintroduite par les vignerons de Fronton, un cépage auquel ils tiennent affirmant leur identité.
De briques et de tuiles, la ville ne laisse pas de marbre. Du Pont Neuf ou Saint Pierre, on l’admire au bord de la Garonne lorsque ses façades s’enflamment au couchant. Le rose est au cœur de Toulouse et la ville semble rougir de se savoir si belle.
La Tolosa capitale des Volques, peuple gaulois originaire d’Europe Centrale, est au début de l’ère chrétienne une cité puissante alliée aux Romains. Un carrefour commercial d’importance.
En 778 l’empereur Charlemagne crée le Royaume d’Aquitaine et confie le pouvoir à son cousin Guillaume. La lignée des puissants Comtes de Toulouse perdura jusqu’au XIII° siècle puis s’intègre peu à peu au royaume de France
La création des Capitouls remonte au XIIe siècle. Leur pouvoir s’exerça jusqu’à la Révolution. Fixés à huit les Capitouls, des magistrats élevés à la noblesse par les comtes de Toulouse, partageaient l’essentiel du pouvoir.
Le Capitole. Symbole du pouvoir des capitouls, sur la place, le Capitole déroule ses 120 mètres de briques, de pierres et de marbres. Sur la façade, les huit colonnes en marbre rosé évoquent les huit capitouls. Dans la cour centrale, au-dessus de la porte Renaissance, on remarque une des rares statues du roi Henri IV exécutées de son vivant. La somptueuse salle des Illustres décorée de peintures d’artistes toulousains du XIX° sert de salle de mariage.
Les murs de la salle Henri Martin sont entièrement investis par les œuvres picturales du peintre éponyme. De facture proche des impressionnistes, les tableaux représentent les bords de la Garonne et les quatre saisons. www.toulouse.fr
La Place du Capitole. Livrée aux piétons, elle est animée de marchés et de manifestations. A noter le marché bio du samedi. Tout autour sous les arcades, les terrasses des cafés et restaurants forment une ligne ininterrompue dont, le Florida de style victorien avec ses banquettes de velours rouge.
Les Jacobins. On doit à Viollet-le-Duc et à Prosper Mérimée le sauvetage de ce joyau de l’art gothique languedocien. À la sévérité de l’extérieur répond l’étonnante architecture de l’intérieur. Une double nef monumentale séparée par une rangée de piliers de pierre qui s’élancent à 22 mètres de hauteurs. Au pied de celui dit du « palmier », remarquable par ses nervures de briques, a été posé un miroir circulaire qui permet de dédoubler l’image, saisissante oeuvre d’une artiste galicienne.
La basilique Saint Sernin. La plus grande église romane conservée en Europe Saint Sernin a été bâtie sur la tombe du très populaire martyr saint Saturnin. C’est une étape importante sur les chemins de Compostelle. Un bel ensemble avec chapiteaux romans et un clocher octogonal qui s’achève en style en gothique. La crypte renferme les reliquaires de Saint Saturnin.
L’église Notre Dame du Taur. Encastrée dans les maisons, l’église émerge comme une petite forteresse avec son clocher mur en brique flanqué de deux tourelles. Saint Sébastien aurait été a cet emplacement supplicié par un taureau en 250, d’où le nom de la rue du Taur.
Les Abattoirs. Le bâtiment dessiné par Urbain Vitry en 1828 s’est reconverti en un espace consacré à l’art Contemporain. Tout de brique et de verre, il met admirablement en scène les grandes oeuvres d’artistes. Pièce maîtresse, le rideau de scène peint par Pablo Picasso « La dépouille de Minotaure en costume d’arlequin» est visible six mois par an. 76 allée Charles-de-Fitte. Tel.: 05 62 48 58 00 www.lesabattoirs.org
Office de tourisme. Donjon du Capitole. Tel.: 0892 180 180 www.toulouse-tourisme.com
Château de Candie.Les vignes sont aux portes de Toulouse! Le château fortifié en brique du XIIe siècle au milieu d’un parc a été construit au XII° siècle par le seigneur de Saint Simon et a toujours conservé son activité viticole. Le vignoble du domaine exploité par la région agricole de la ville s’étend sur 25 hectares au milieu de champs de blé de colza et de sorgo. Des cépages cabernet, merlot, syrah, chardonnay, mauzac pour des vins rouge blanc et rosé en appellation Vins de Pays du Comté Tolosan. Visite du château, des chais et dégustations lors des journées portes ouvertes en septembre. 17 chemin de la Saudrune. Tel.: 05 61 07 51 65
Emile. Qui vient à Toulouse se doit de goûter au cassoulet. Chez Emile, le cassoulet au confit de canard de Francis atteint le sublime. 13 place Saint Georges. Tel.: 05 61 21 05 65. www.toulouse-tourisme.com
Carmen. Face aux anciens abattoirs devenus espace d’Art Contemporain Carmen fait tous les jours le plein. La viande rouge est à l’honneur, juteuse, goûteuse, persillée et le service est un bonheur. On y va les yeux fermés. 97 Allée Charles de Fitte. Tel.: 05 61 42 04 95.
Michel Sarran. Un restaurant étoilé que nous n’avons pu hélas tester, mais aux dires des gastronomes Michel Sarran gersois d’origine ne renie pas ses origines. La lavande, la violette, le foie gras sont au menu des saveurs. Les desserts font la part belle aux fruits de saisons et les fromages viennent de chez Xavier. 21 boulevard Armand Duportal. Tel.: 05 61 15 55 55.
Cherche Ardeur. Plus qu’un resto c’est un lieu de convivialité. Le Cherche Ardeur propose des plats végétariens en agriculture bio, des vins des petits producteurs de la région, du café torréfié sur place… La place est bonne! Apres les nourritures terrestres, une bibliothèque et invite à la lecture et un «open space» est réservé pour les musiciens qui désirent s’exprimer le soir. On reste sur place. 40 rue des Couteliers. Tel.: 05 61 55 27 22 www.lechercheardeur.net
Le Cardinal. Pour une petite soif ou une petite faim à toute heure c’est la brasserie toulousaine très people. Les sièges noirs sont signés Pénélope Cruz ou Nicolas Cage… On peut s’y poser sans supplément de prix. 20 Place Wilson. Tel.: 05 61 21 82 60.
Au Père Louis. Une institution toulousaine pour renouer avec les goûts du temps de nos grands parents. Le vin de noix est fait maison, le quinquina et autres breuvages sont très vintages. 45 rue des Tourneurs. Tel.: 05 61 21 33 45.
Maison René Pillon. Un des trois espaces gourmands de cette vénérable maison spécialisée dans le chocolat. Un must, le pavé du Capitole un praliné à l’orange et ganache vaut le détour mais les pralines à l’ancienne aussi. 2 rue Ozenne. Tel.: 05 61 52 68 14.